La Force protection

Publié le par BRP/CDAOA




Le Lieutenant-colonel Herbé - Commandant en second du Commando Parachutiste de l’air n°20 stationné à Dijon (21) - en charge de la Force Protection de l’exercice BAPEX avec son homologue allemand le Commandant Grimmer revient avec nous sur sa mission assurée par 180 militaires venus d’Allemagne, Belgique, France, Italie et Roumanie.







Mon Colonel, en quoi consiste votre mission ?

La mission Force Protection (FP) consiste à minimiser la vulnérabilité des personnels, des installations, du matériel, des opérations des activités en termes de menaces afin de préserver la liberté d’action et l’efficacité opérationnelle en contribuant de ce fait au succès de la mission.

La Force protection se décompose en 4 domaines d’activité : Active Defense, Passive Defense, Recuperation engineer et Intelligence military policy. Elles sont gérées et coordonnées depuis le JDOC (Joint Defense Operation Centre) sorte de PC pro.


Les mesures « Active Defense » regroupent toutes les personnes responsables de la protection active du camp. On trouve ainsi le personnel activant les postes de défense, les patrouilles chargées de la surveillance à l’intérieur et à l’extérieur de la DOB, les équipes de filtrage, ou encore le groupe de « Quick response forces ». Cette cellule est composée de français, d’italiens, de belges, d’allemands ainsi que d’une équipe de 4 cyno ( 2 français et 2 belges).



La passive Defense coordonne toutes les activités relatives aux menaces NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique) ou EOD (Explosive Ordonance Device).



L’EOD qui correspond en France aux activités NEDEX (Neutralisation Enlèvement et Destruction des Engins Explosifs) est armée par les Roumains. Lorsqu’un objet non identifié est trouvé, ils sont envoyés afin de déterminer sa nature à savoir si c’est un piège ou une mine par exemple. Avant leur intervention, un dispositif est mis en place par le personnel de la protection afin d’établir un périmètre de sécurité pour éviter tout incident (comme une personne qui marcherait sur une mine). Ensuite, ils établissent un point de contact et un chemin sécurisé pour permettre à l’équipe d’intervention d’atteindre sa cible en toute sécurité. Une fois ces procédures mises en place, l’équipe se rend sur les lieux pour traiter l’objet.

Les activités NRBC sont coordonnées depuis le poste de commandement NABOUCO. Armé par des pompiers, ces derniers centralisent les données relatives à ce type de menace. Après avoir recueilli les informations, ils dirigent les opérations depuis ce poste.  Ils travaillent en collaboration avec le CERPe (Centre de reconditionnement du personnel). Ils ont également un équipe de détection, chargée d’établir le niveau de pollution de la zone, et une équipe de décontamination des avions – le SIMODA (Système Mobile de Décontamination des Avions).


La mission Recuperation engineer regroupe tous les moyens de remise en œuvre d’une piste. Elle est assurée par les équipes du Génie de l’air. Pour l’exercice c’est une équipe du Génie de l’air allemand.


La mission Intelligence military est coordonnée par deux gendarmes de l’air qui mènent des actions de renseignement tant dans l’enceinte opérationnelle qu’à l’extérieur.


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